vendredi 30 décembre 2016

La société fluide : décryptage d'un monde en mutation

Travaillant sur la transition de notre modèle de société en pleine mutation, une convergence majeure semble être celle de la fluidité de nos modèles économiques, éducatifs, sociaux ou politiques par l'émergence de ce que Zygmunt Bauman appelle la "modernité liquide" (Liquid Modernity, 2000 & La vie liquide, 2006). 

D'après lui, la caractéristique essentielle de la société contemporaine est son caractère « liquide », c’est à dire : flexible, précaire, soumise à une évolution effrénée et perpétuelle, par un état de changement permanent. Les individus sont pris dans leur paradoxe de soif de liberté se traduisant par des engagements temporaires et de besoin de sécurité par la recherche d'engagement sur le long terme. 


"La société solide était celle basée sur la stabilité des institutions et sur la stabilité sociale, économique et géographique. Or la modernité compulsive est obsédée par le changement, elle n’offre qu’une existence temporaire aux formes qu’elle invente. (...) La société est devenue liquide parce que les liens permanents et les relations sociales sont de plus en plus impalpables. Statut social, identité ou réussite ne sont définis qu’en termes de choix individuel et fluctuent rapidement." 

Au delà de cette vision spécifique, la liquidité correspond en réalité à un changement de vision du monde car « de nouvelles formes de pouvoir face à l’autorité, de nouvelles formes de création collective, de plaisir partagé, de démocratie participative et responsabilisante émergent. »

Le monde devient de plus en plus complexe (de « complexus signifie « tissé ensemble ») de part le développement des multiples liens, interdépendances et interactions entre les individus et les systèmes mais également parce que notre environnement est plus incertain, improbable, inédit. L'évolution du monde demeure aléatoire et chaotique : il est de plus en plus difficile de prédire ce que demain sera fait et c'est le flou qui persiste. 
From meta-media.fr
Les technologies du numérique renfoncent les possibilités d'interconnections. Elles sont un catalyseur et un amplificateur de la société fluide depuis l'émergence d'Internet, des réseaux sociaux et des devices mobiles comme nos smartphones. Le web 2.0 caractérise cette nouvelle ère de l’information (NTIC) ou  de la relation (TR). Ainsi, dans le 5e Cahier d’enjeux et de prospective de la Fing, on peut y lire : "En interconnectant personnes, octets et programmes, le numérique étend à l’infini la diversité des acteurs comme le nombre de leurs combinaisons possibles – et par conséquent l’incertitude, jusqu’à une forme d’incertitude radicale qui devient notre état normal."

Dans un environnement de plus en plus complexe et incertain, les solutions d’hier ne marchent plus. La "société solide", symbolisée par les Institutions comme l'Ecole, la grande Entreprise, l'Eglise aux structures à hiérarchie pyramidale et où les pouvoirs sont concentrés, est à bout de course.

"Face à la complexité, il faut une intelligence distribuée". 

Dessin par Etienne AppertEntre Nos Cases
Ainsi, la « liquidité » peut être une belle métaphore de l'évolution de notre société actuelle : "Les liquides ne peuvent pas conserver leur forme lorsqu'ils sont pressés ou poussés par une force extérieure, aussi mineure soit-elle ; les liens entre leurs particules sont trop faibles pour résister... L'eau est une surface mobile instable qui se modifie et évolue lorsqu’on glisse sur elle : c'est un milieu qui se reconfigure en permanence."


Il en va de même de notre société en réseau comme la Toile d'Internet où se développe les relations en pair à pair (ou Peer To Peer). "Contrairement aux 'structures' de naguère, dont la raison d'être était d'attacher par des nœuds difficiles à dénouer, les réseaux servent autant à déconnecter qu'à connecter..."

« Une société liquide se caractérise par le primat de la relation, de la communication, de la logique des réseaux par rapport à une société solide qui privilégie les institutions et la stabilité géographique »


Les grandes caractéristiques de la société fluide peuvent être résumés comme telles :
  • Gestion de la complexité : gestion participative des environnements et des systèmes complexes
  • Fondement sur la transversalité, la transdisciplinarité, le co-design (la co-élaboration)
  • Pensée en écosystème par la coopération
  • Culture numérique : focus sur la créativité, la littératie, le partage et l'ouverture, le collaboratif, le communautaire, le P2P
  • De nouvelles valeurs d'empathie pour « grandir en humanité »
  • Responsabilisation : sens et responsabilité, vivre-ensemble et citoyenneté
  • Innovation et prise de risque pour inventer ('éloge de l'audace')
  • Agilité, flexibilité, réactivité, adaptabilité, 'Lean'
Dans son livre 'Surfer la vie : Comment sur-vivre dans la société fluide', Joël de Rosnay prend quant à lui la métaphore du surf, du flux, de la glisse pour annoncer "la naissance d’une nouvelle société fondée sur la transversalité et pour symboliser le passage des rapports de force, de l'égoïsme des individus et des nations, aux rapports de flux, à l'échange, au partage et à la solidarité de la société fluide en train de naître." 



"La réalité n’est plus la continuité, la prédictibilité, la programmation, l’immobilité, la force, mais intègre de plus en plus l’évolution chaotique, la persistance du flou, l’autorégulation et l’autocatalyse, la mobilité, l’adaptation et le flux."


"Le surfeur ne crée pas la vague, par nature aléatoire et chaotique, il utilise sa force, sa puissance pour le plaisir, le défi vis à vis de lui-même. Surfer la vie, c’est savoir profiter et jouir de l’instant, être à l’écoute de son environnement, de ses réseaux, évaluer en temps réel les résultats de son action et s’adapter à l’imprévu."

Une synthèse du livre est disponible en mind mapping téléchargeable sur Slideshare ou en cliquant ici :


A noter, que Fluidité et Solidité sont des concepts antagonistes qui peuvent être complémentaires : « il n’y a pas de flux sans force, ni de force sans flux » et "tout est question de gradation". "Changer de paradigme, c'est-à-dire de vision du monde n'est pas passer d'une dogme à l'autre : osons la complexité !" 
Dessin par Etienne Appert - Entre Nos Cases
On peut ainsi opposer les attributs de la "société solide" à ceux de la "société liquide" : 
  • Evolution rigide / agile
  • Préférence biens / liens
  • Société institutionnalisée / Société individualisée
  • Centralisation / Décentralisation
  • Pouvoir vertical / Pouvoir latéral
  • Rapport de force / Rapport de flux
  • Principe de précaution / Principe d’attrition
  • Equilibre Statique / Dynamique
  • Société de consommation / Société du DIY
  • Structure pyramidale hiérarchique / réseau

De manière plus détaillée, la comparaison Solidité / Fluidité peut se structurer par thématiques : Structure, Rapports, Evolutions, Approche et Valeurs. 
  1. 1) Structure 
Solidité : 
  • Formes géométriques : Pyramides décisionnelles, cercles d’initiés, prés carrés 
  • Institution Centralisée, rigide 
  • pouvoir vertical
  • pouvoir "dur" ou hard power 
Fluidité :
  • Structures fractales, Dynamique des réseaux, biologie systémique 
  • Individus en réseau, agile, organisation décentralisée « ressemblant à celle d’un organisme vivant », intelligence collective, distribuée 
  • pouvoir latéral, horizontal 
  • pouvoir "doux" ou soft power 
  1. 2) Rapports 
Solidité :
  • Rapports de force « affrontement et compétition », la puissance, l’élitisme, le contrôle
  • Logique d'exclusion, le "OU" 
  • Biens : éléments matériels, liaisons fixes, structures solides, formes géométriques 
  • Rapport au temps : perspective long terme, stabilité 
Fluidité :
  • Rapports de flux : « échange et coopération » , le rayonnement, la participation, co-régulation
  • Logique d'association et de complémentarité, le "ET" 
  • Liens : interactions, interrelation, interdépendances, diversité, pluralisme 
  • Rapport au temps : immédiateté, en temps réel 
  1. 3) Evolutions 
Solidité :
  • Monde fixe, structuré et prédictible, programmée
  • évolutions linéaires et séquentielles 
  • continuité, immobilité  
Fluidité :
  • Monde aléatoire, déstructuré et imprédictible 
  • évolution chaotique : théorie du chaos, persistance du flou
  • discontinuité, mobilité, adaptation 
  1. 4) Approche 
Solidité :
  • Approche analytique cartésienne 
  • Mécanismes programmés 
Fluidité :
  • Approche systémique, décentralisée, collective, participative, transversale, multidimensionnelle 
  • Systèmes autorégulés capables de s’adapter, équilibre dynamique
  1. 5) Valeurs 
Solidité :
  • Egoïsme, individualisme,  concurrence, compétition 
  • Conquête et la domination de la nature, l’asservissement de l’homme par l’homme 
  • Matérialisme : les honneurs, la considération, le respect, une « situation », la sécurité, l’aisance matérielle, le pouvoir 
Fluidité :
  • Partage, solidarité, entraide, générosité, échanges, empathie, coopération
  • le « gagnant-gagnant » ou win-win 
  • Accomplissement personnel, transparence
Une synthèse sur la société fluide est disponible en mind mapping téléchargeable sur Slideshare ou en cliquant ici :


Voici des exemples de manifestations de la société fluide dans différents domaines d'activités : dans le domaine de la fabrication, à l'école, au travail et dans l'entreprise, dans la gestion de projet, dans la propriété intellectuelle, dans l'énergie et dans l'Eglise.
  1. 1) Dans la Fabrication :
Solidité : modèle des usines, de la production de masse centralisée par des ouvriers
Fluidité : modèle des Fablabs ou MUP ("Micro Usine Personnalisée"), production distribuée locale par des makers "pronétaires", modèle de l'usine 4.0

"Les fablabs distribuent la capacité de concevoir et réaliser des objets physique" 

Modèle d'hybridation : 
  • Fusion du numérique et du physique en passant des bits aux atomes
  • Figure du "pronétaire", pro-am (professionnel-amateur), "prosommateur"
  • Création de tiers-lieux d'innovation et de fabrication numérique (fablabs = atelier + bureau + maison)
  1. 2) A l'école :
Solidité : Education nationale
Fluidité : Ecole liquide
Hybridation : génération NetGen ou "Net Kids" : "des mutants hybrides semi-robotisés" ; co-éducation intergénérationnelle
  1. 3) Au Travail & dans l'Entreprise :
Solidité :
  • Modèle de la grande entreprise
  • Salariat
  • Relation client - fournisseur
  • Manager chef
Fluidité :
  • Entreprise organique & étendue en écosystème
  • Communautés d'indépendants, auto-entrepreneuriat, slashers, free-lancers
  • Communauté de contributeurs
  • Manager facilitateur
  • Modèle de l'entreprise libérée & réinventée 

Hybridation :
  • Lieu de co-working (bureau + maison)
  • Entreprise sociale & social business : mi-entreprise / mi-ONG
  • Open innovation startup / Grands Groupes
  1. 4) Dans la Gestion de projet : 
Solidité : cycle en V avec cahier des charges
Fluidité : Lean Management, gestion de projet agile
Hybridation : co-design, intelligence collective
  1. 5) Dans la Propriété intellectuelle :
Solidité : copyright, propriétaire, brevet
Fluidité : copyleft, libre, open-source
  1. 6) Dans l'Energie : 
Solidité : industrie nucléaire, pétrolière centralisée
Fluidité : énergie renouvelable décentralisée, décarbonée et digitalisée (smart grids)
  1. 7) Dans l'Eglise : 
Solidité : 
  • Institution religieuse
  • Clocher au centre du village = lieu stable
  • La paroisse est le "tout, pour tous, en un lieu" (Borras)
  • Eucharistie régulière, accompagnement tout au long de la vie
  • Figure du prêtre
Fluidité :
  • Eglise liquide (Perte Ward)
  • Paroisses 2.0 en réseaux vers les périphéries
  • une vie chrétienne basée sur l'activité spirituelle et non sur des structures
  • Une paroisse "communion de communautés"
  • Appel à tous les baptisés, "par tous"
Hybridation :
  • Tiers-lieux d'Eglise comme Le Comptoir de Cana, les City-Kirchen dans le monde germanophone, les maisons d’Église en France ou les free-churches en Angleterre
  1. 8) En Politique : 
Solidité : démocratie représentative, Institutions publiques, partis politiques
Fluidité : démocratie liquide, usage des CivicTechs (ex : plateformes d’hébergement de pétitions en ligne, ...), émergence de mouvements politiques

Citation de la semaine sur LeDevDurable.com

Pour conclure, tout l’enjeu sera de cultiver un nouvel art de surfer (de s’adapter) sur la vague du numérique : d’être capable de se défaire de certaines façons de faire trop rigides (solides), d’en adopter d’autres plus agiles (liquides), de développer une plasticité et une autonomie nouvelle dans l’acquisition de compétences et de comportements plus adaptés - en effet, "La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles mais d’échapper aux idées anciennes." (Keynes)

La vie est également par nature liquide car "la vie est un flux et le flux, c’est la vie."



lundi 19 décembre 2016

L'hybridation des modèles : c'est possible !


La première Université des Entrepreneurs s'est tenue le 15 décembre dernier à Entreprises et Cités avec pour thème : C'est possible ! L'événement, organisé par le MEDEF Grand Lille, a rassemblé plus de 950 participants ! #UnivDesPossibles

Dans la continuité de la dernière Université d'été du MEDEF de juillet 2015 "Les jeunes prennent la relève"suite à laquelle nous avions co-écrit un article sur Entreprendre Autrement avec Fouad Talbi, j'ai eu l'opportunité d'y animer un atelier sur l'hybridation des modèles : les nouvelles formes d'entreprendre avec 10 témoins invités, chacun pionnier dans son domaine. 


Dans un monde en mutation qui s’accélère et se complexifie, l’hybridation des modèles est plus que jamais une réponse idoine à la transition de nos modèles socio-économiques, à la fois vectrice d’innovation et approche gagnant-gagnant pour tous les acteurs qui participent à une même dynamique collective et créative. Lors de cet atelier participatif, vous serez invités à faire des ‘rencontres improbables’ avec 10 entrepreneurs du changement qui viendront témoigner des modèles de transition qu’ils expérimentent dans leurs différents champs d’exploration : social business, management collaboratif, entrepreneuriat, éducation, innovation..

Vous pouvez retrouver et télécharger ma présentation sur Slideshare ;



L'hybridation est un terme emprunté à la biologie : le croisement naturel ou artificiel de deux individus (plantes ou animaux) d'origines génétiques différentes. 

Les résultats sur Google Images peuvent paraître inattendus : animaux hybrides comme les chimères, voiture hybride alimenté à l’essence et à l’électricité, objets inédits ou cyborg, mi homme mi machine.

 
Vénus Duck & Einstein : hybride & imprimées en 3D ! :-)

En tous cas, la tendance à l'hybridation actuelle des modèles peut se comprendre dans notre contexte de monde de plus en plus complexe et incertain : les solutions d’hier ne marchent plus et on ne peut plus comprendre le monde seul ; nous avons désormais besoin de systèmes d'organisation à intelligence distribuée. L’hybridation est le résultat de cette intelligence collective plus que nécessaire pour faire naître de nouvelles idées afin d'innover et survivre. La dynamique collective de mutualisation et de fertilisation croisée crée des bénéfices mutuels entre tous les acteurs qui y contribuent.

De l'hybridation, ressort la notion de complémentarité dont l'un des symboles est le signe taoïste du "Yin & du Yang". Le Yin et le Yang sont deux parties d’un seul tout, chacune renfermant une partie de l’autre : il y a un point noir dans le blanc, et un point blanc dans le noir. Ils nous rappellent que dans la vie, rien n’est jamais tout noir ou tout blanc à l'opposé d'une vision manichéenne des choses : il n'y a pas par exemple l'économie d'un côté et le social de l'autre - ce sont les deux faces d'une même pièce. Chaque chose a besoin de son contraire et ne pourrait exister sans lui. Le monde est non binaire et il est important de lutter contre la pensée en silos, les communautarismes et les extrémismes en "privilégiant le 'ET' plutôt que le 'OU'." (Edgar Morin).

La notion d'écosystème est clef dans le monde qui vient : comme dans la nature, l'entreprise organique a besoin de lien d'interdépendance et de symbiose avec son environnement et ses partenaires (l'entreprise étendue). 
Illustration d'écosystème Keyword for change

Les formes d'hybridation des modèles peuvent être très variées : 
  • Hybridation des vocations (l'avénément des Léonards : des personnes polyvalentes, tiraillées entre plusieurs centres d’intérêt, "multipotentielles")
  • Hybridation des formations (exemple de l'Iteem) et des cursus pédagogiques (exemple des Transition Labs)
  • Hybridation des projets pour l'innovation sociale et technologique (exemple du projet Toucher pour Voir
  • Hybridation des modèles d'entreprises sociales : mi entreprise, mi ONG par des entrepreneurs sociaux, croisements hybrides "entre Mère Teresa et Marc Zuckenberg"
  • Hybridation des lieux avec l'émergence des tiers-lieux mi-maison, mi-lieu de travail, véritable "Kfait du 21ème siècle" : espaces de coworking (comme le Mutualab), fablabs, laboratoire d'Eglise (comme le Comptoir de Cana), nouvel agora citoyenne (comme le projet du Farlab)
  • Hybridation des technologies faisant émerger la 3ème Révolution Industrielle (nouvelle forme de production d’énergie alliée à de nouveaux outils de communication : énergies renouvelables + communication en réseaux décentralisés avec Internet = rev3 en région)
  • Hybridation des usages avec la multiplication des "prosommateurs", à la fois consommateur et producteur" ou "pro-am", mi-professionnel, mi-amateur car "la frontière entre le professionel et l’amateur se brouille chaque jour davantage."
Dans un article du Digital Society Forum sur l'"Empowerment créatif", Nils Aziosmanoff parle de 'porosités et d'hybridations' pour libérer la création : « Dans le monde entier cette création est foisonnante, elle rencontre un public de plus en plus nombreux et familier des usages numériques. Mais pour que cette création puisse s’épanouir, il lui faut des lieux adaptés, des passerelles qui stimulent les échanges interdisciplinaires et favorisent les porosités et les hybridations. Car c’est toujours dans la rencontre que la nouveauté apparaît, ce que le numérique permet de décupler par les multiples liens qu’il permet. » 


L'atelier a été marqué par l'intervention de 10 témoins qui ont accepté d'échanger sur leur expérience d'hybridation respective :
Les participants ont pu échanger avec les témoins sous la forme de table-rondes participatives riches en partage et en questions notamment sur la question du financement de ces nouveaux modèles. 

L'hybridation des modèles économiques est plus que jamais nécessaire pour trouver un équilibre viable à ces nouveaux modèles. 

L'hybridation, c'est possible : ces pionniers explorent cette 'terra incognita' chaque jour  ! 


Rendez-vous l'année prochaine pour la seconde édition de l'Université des possibles ! 


lundi 12 décembre 2016

Discours lors de la Remise des Diplômes Iteem 2016


A l'occasion de la Remise des Diplômes de la promotion Louis Braille de l'Iteem du 3 décembre 2016 à la Cité des Echanges , j'ai eu la chance d'y représenter l'Association des Ingénieurs de Centrale Lille en tant qu'administrateur et de transmettre ce message aux jeunes diplômés :

"Bonjour à toutes et tous,

Ce n’est pas sans une certaine émotion que je m’exprime devant vous ce soir : en effet, il y presque 4 ans, j’étais assis à votre place dans cette même Cité des Echanges, la Maison historique des Entreprises et Entrepreneurs du Nord pour recevoir mon diplôme.

Ce n’est pas une fin - bien au contraire, cette remise de diplômes marque bien le commencement de votre vie à la fois professionnelle et de diplômé : c’est une vraie responsabilité !

L’Iteem m’a insufflé l'esprit d'entreprendre comme philosophie de vie : un refus de l’immobilisme & du fatalisme - j’espère que vous avez su profiter de chaque moment pour apprendre et pu capter l’énergie nécessaire pour mener tout type de projet : C’est en grande partie grâce à cette énergie que je suis devenu entrepreneur du changement mais également entrepreneur de ma vie ; je vous le souhaite également !

Charles De Gaulle disait : « L'important n'est pas de sortir de Polytechnique, l'important, c'est de sortir de l'ordinaire ! »

Et je pense qu’aujourd’hui, en tant que diplômé de l’Ecole Centrale de Lille en ayant suivi la formation d’Ingénieur Manager Entrepreneur ; vous sortez véritablement de l’ordinaire !

Car l’Iteem ne vous a pas simplement élevé au titre d’ingénieur mais surtout vous a accompagné en tant que personnalités uniques pour être de vrais acteurs de notre monde en transition !

Olivier Bérut, parrain de promotion parlait en effet de l’Iteem, comme d’une « Grande Ecole pour Parfaire le monde ! »

Je vous invite à votre tour à vous mettre au service de projets qui puissent parfaire le monde en mettant à profit vos talents et expériences acquises lors de votre scolarité.

Vous passez d'une responsabilité d'étudiant à une responsabilité de diplômé : Comment va-t-on juger et appréhender l’Iteem à travers votre personnalité et votre travail au quotidien ? Je suis moi-même tous les jours le représentant de mon école dans ma vie professionnelle naissante : il faut en avoir conscience.

Et vous partagez cette responsabilité avec d’autres - vous n’êtes pas seuls : vous rentrez dans la grande famille des diplômés des Centraliens de Lille et de ce fait dans l’association qui favorise ces liens.

L’association des Centraliens de Lille dont je suis membre du conseil d’administration est là pour vous : elle vous met à disposition des ressources et des outils pour entretenir ce réseau qui est une vraie richesse. Elle est également ce que vous en ferrez et sera d’autant plus pertinente à la mesure de votre implication.

Je pense qu’on ne peut donner que ce que l’on a reçu : j’avais beaucoup reçu de la part de mon école ; c’est pourquoi, j’ai décidé de m’y impliquer par les nombreux projets que nous pouvons mener avec les étudiants : c’est également un devoir de reconnaissance, de fidélité, et de réciprocité.

Enfin et pour conclure, il ne vous reste plus que 3 choses à faire : Faites ce qui vous rend heureux ; redonnez ce que vous avez reçu mais surtout écrivez l’Histoire de votre vie et de votre école !

Merci et encore Bravo !"