J'ai eu la chance de co-écrire un article pour InFluxLe Mag' du Medef Grand Lille n°26 "Les jeunes prennent la relève" Automne/Hiver 2015, avec Fouad Talbi et sous la plume de Mehdi Ikaddaren !
Le Magazine Influx, édité semestriellement, est tiré à 15 000 exemplaires et destiné au monde économique ainsi qu’aux décideurs des 4 territoires (Armentières, Douai, Lille Métropole et Saint Omer).
Dans cet article, nous exprimons notre "Point de vue" sur le thème "Entreprendre Autrement" en témoignant de la transition que nous vivons actuellement vers une nouvelle économie :
Entreprendre autrement, c’est emprunter des voies nouvelles, se mettre dans une posture de renaissance. C’est également entreprendre le changement au sein même des organisations existantes par l’intrapreneuriat. La mise en réseau du monde a développé un nouveau paradigme : la coopération ; s’exprimant par des démarchescollaboratives, de management porteur de sens, libéré par la confiance et allant vers plus d’intelligence collective.
Nous y développons 3 axes d'analyse :
- Une révolution culturelle en marche
- L’entreprise réinventée, libérée : une nouvelle approche managériale
- L’entreprise porteuse de sens
Retrouvez l'article complet en téléchargement PDF et sur Slideshare :
En complément de l'article, retrouvez une mindmap de synthèse sur ces nouvelles formes d'entreprendre le changement :
Retrouvez cette carte en téléchargement PDF et sur Slideshare.
En conclusion, nous précisons que "la 3ème Révolution Industrielle ne sonnera pas la mort des modèles économiques traditionnels : les deux systèmes cohabiteront encore un certain temps pendant cette « transition de phase » ... Mais combien de temps ? Les nouvelles générations, aspirant au changement, poussent à la transformation !
La 9ème édition du World forum for a Responsible Economy s'est tenue à Lille du 20 au 22 octobre dernier avec pour challenge de réinventer la croissance. Une nouvelle occasion de débattre avec des entrepreneurs et experts venus du monde entier en s'interrogeant sur les grands défis de demain avec "ceux qui la font" : "Économie de fonctionnalité, économie collaborative et de partage : tendances de fond ou épiphénomènes ?", "Nouvelles technologies, nouvelle croissance : quels impacts économiques et sociaux ?", ou encore "Repenser la performance : comment transformer l'entreprise par la RSE ?". Retrouvez la note de cadrage de l'édition ici.
Alors que le monde change très vite, avec l’accélération des progrès et de la technologie (robotisation, big data, ...), Michel Landel, directeur général du groupe Sodexo, a indiqué lors de la plénière d'ouverture son souhait que ces progrès renforcent la qualité de vie.
Pour Stéphane Richard, PDG d'Orange, le numérique est la clef de ces challenges.
J'ai notamment assisté à une conférence et un atelier sur l'open innovation, animés par Stephan Eloïse Gras, consultante en innovation numérique et en stratégies d’innovation.
L’open innovation c’est l’idée que l’innovation n’est plus le seul fait d’un individu ou d’un petit groupe mais des foules (communautés, réseaux, tiers-lieux,...) et des méthodes spécifiques.
Des notions telles que l’entrepreunariat et l'intrapreneuriat social, la transformation globale des organisations, le Do It Yourself, les open labs et les low-techs ont été évoquées. Une révolution des makers et du Do It With Others est déjà en marche, notamment aux Etats-Unis.
La notion d'innovation évolue : de la traditionnelle R&D à l'innopassion portée par des personnes qui se revendiquent comme des makers, des créateurs, des « faiseurs ». Selon eux, chacun est créateur au sens où nous sommes animés par des passions qui nous poussent à agir et repoussent les limites de notre créativité. Chacun peut adopter ce nouvel état d'esprit car chacun possède son expertise propre. Dans son livre Zero to Maker, David Lang explique comment nous pouvons apprendre (juste assez) pour faire (à peu près) n'importe quoi : "Learn (just enough) to Make (just about) Anything" et devenir "entrepreneur par accident".
Nous passons de "l'égo-système à l'éco-système" :des personnes s'engagent volontairement autour de valeurs de partage afin de reconstituer un Bien Commun et forment des communautés qui génèrent beaucoup de valeurs à moindre coût. La mise à disposition de nombreux brevets et logiciels en « open source » redéfinit la notion de propriété intellectuelle qui sera à l'avenir beaucoup plus protéiforme.
Dans ces nouveaux makerspaces ou tiers-lieux de fabrication, véritable espace de créativité, de réinvention et d'intelligence collective, des entrepreneurs donnent à la population les outils de la Révolution Industrielle et vont changer le monde.
A ce titre, l'exemple du Techshop aux USA est significative avec un impact de plus 12 milliards de dollars de valeur et de 2000 emplois créés grâce aux "entrepreneurs makers" qui ont débuté leurs idées dans ces nouveaux espaces de fabrication.
En interne des organisations, on pourrait donner les conseils suivants pour développer une culture plus ouverte : “laisser aux collaborateurs l’opportunité de travailler en mode garage”, mettre les salariés au contact d’un service réellement rendu, co-construire des solutions avec les acteurs en transdisciplinarité, avoir un lieu inspirant tel que “la machine à café”, privilégier la transformation intérieure des individus, ...
J'ai également eu la chance de rencontrer Sénamé Koffi Agbodjinou, fondateur de « Weolab », un tiers-lieu de fabrication au Togo en 2012. « C'est un lieu ouvert dans un quartier à Lomé où tout le monde peut venir utiliser la technologie mise en place et développer leur propre type de projet ». L'imprimante 3D, créée à partir du recyclage des objets électroniques et appelé W.Afateillustre bien ce laboratoire du partage. Sénamé est un représentant emblématique du mouvement naissant des makers en Afrique qui promeut la démocratie technologique qui est un immense enjeu pour l'Afrique.
Lors de la conférence "Ecosystème Social Business" avec le CSI (Philippines) SoBizHub",j'ai eu l'honneur de témoigner aux côté d'entrepreneurs sociaux du Nord-Pas de Calais : Vianney Poissonier, créateur de La Bouquinerie du Sart,Gérard Bellet, fondateur de Jean Bouteille et Shanon Khadka, entepreneur social philippin et à l'initiative du Center for Social Innovation, l’incubateur de Gawad Kalinga. La session était animé par Nicolas Cordier, membre du Comité de Pilotage du SoBizHub et Carolina Herrera du forum Convergences.
Aussi, avec tri-D, nous avons tenu un stand impression 3D en collaboration avec Dagoma afin de projeter les participants dans la fabrication de demain !
Une soirée spéciale jeunes s'est également tenue rassemblant plus de 1000 jeunes qui ont découverts des projets internationaux menés par leurs pairs dans le cadre du concours "No limits for a Young World" !
"Si l’on peut arriver sceptique, on en ressort totalement convaincu. Une nouvelle vision du monde est née. On nous répète souvent que chacun a son rôle à jouer dans le monde de demain, mais grâce au World Forum, on en prend véritablement conscience."
"Ne surestimez pas ce que vous faites en 1 an, ne sous-estimez pas ce que vous ferez en 10 ans."
En citant Bill Gates, Philippe Vasseur nous donne rendez-vous le 10 octobre 2016pour la 10ème édition du forum pour faire le point sur 10 années d’existence du World Forum de Lille. A noter que la prochaine édition se déroulera par untour de France !
La convention des clubs APM s'est tenue les 1 et 2 octobre dernier à Lille qui a rassemblé plus de3500 chefs d'entreprise : j'avais l'honneur d'y être invité en tant qu'expert ! =)
Le thème développé était celui de l'Aventure : L’aventure, ce n’est pas un club en chaise longue, ni un discours d’acteurs », entame Thierry Watelet, maître de cérémonie durant la plénière d'ouverture. « C’est un monde de renaissance, un monde en marche. Elle se joue du temps et du lieu, et a lieu quand vous le décidez. »
"L'histoire se lit, l'aventure se vit !"
Les jeunesaventuriers étaient conviés pour témoigner et notamment les jeunes entrepreneurs !
J'ai donc eu la chance d'intervenir lors de 2 "Kfaits découvertes" sur la thématique des Jeunes et des nouvelles formes d'entrepreneuriat : "Pour un jeune, aujourd'hui, qu'est-ce qu'entreprendre ?"
Pouvoir latéral, ingéniosité collective, fonctionnement en mode agile, cocréation, crowdfunding, ancrage local, acteurs de la 3ème révolution industrielle... Sept jeunes qui changent le monde et dessinent l'économie de demain échangeront avec vous. Entrepreneurs ou intrapreneurs, porteurs de projets ou encore étudiants, ils sont les témoins d'une génération en quête de sens qui expérimentent de nouveaux modèles économiques et de nouveaux styles de management.
Durant ces Kfaits découvertes, 7 jeunes entrepreneurs ont pu témoigner et échanger avec 7 chefs d'entreprises : un grand merci à eux pour leur présence et leur dynamisme !
Avec :
Joséphine Bouchez, co-fondatrice de Ticket for Change (entrepreneuriat du changement)
Jean-Philippe Allain, fondateur de La Machine du Voisin (Economie collaborative)
J'ai le plaisir de vous inviter à l'exposition "Pattou, 40 ans de dessins d'humeur" que j'ai l'honneur d'organiser avec l'association Art, Axe et Cible.
Le vernissage aura lieu le vendredi 25 septembre à partir de 19h aux Ateliers Bouchez, 9 rue Hovelacque à Lille en présence de l'artiste Jean Pattou.
Depuis 40 ans, l'artiste peintre architecte lillois Jean Pattou porte un regard amusé, souvent critique, sur son métier d’architecte-urbaniste, l’actualité, la politique, la vi(ll)e qui nous entoure.
La rétrospective exceptionnelle « Pattou, 40 ans de dessins d’humeur », qui s’inscrit dans la dynamique de Lille Renaissance, présente au public, pour la toute première fois, une sélection de nombreux dessins et aquarelles choisis pour leur délicieuse ironie, dont l'extrême modernité nous fait comprendre que "Jean n'a Pattou dit" !
L'exposition est en accès libre du 26 septembre au 11 octobre 2015, les samedis de 15h à 19h et les dimanches de 11h à 18h. Au plaisir de vous retrouver à l'occasion de cette exposition ! :-D
Dans le sens commun, une capsule temporelle est "une œuvre de sauvegarde collective de biens et d'informations, comme témoignage destiné aux générations futures." (Source Wikipedia)
En détournant le principe, cela consiste à l'écriture d'une lettre personnelle adressée à soi-même dans le futur. C'est alors un puissant "outil de développement personnel voisin du journal personnel visant à se mettre en relation avec son 'futur moi'."
En vivant cette expérience originale on se rend compte que c'est un excellent outil d’introspection et une photo de son esprit qui capture un instant t de sa vie. "Une capsule temporelle permet de faire une pause et de réfléchir à sa vie d'une manière dont on a généralement peu l'occasion de le faire. On y capture un témoignage du présent ainsi que nos attentes pour le futur. Et plus tard lorsqu'on l'ouvrira, ces éléments nous aideront à prendre conscience de notre cheminement et à redécouvrir certains éléments de notre sagesse d'alors."
J'ai résumé cet article sur une mind map disponible en téléchargement sur Slideshare ou ici.
Pour vous aider à trouver l'inspiration dans la rédaction de votre propre capsule temporelle, voici des exemples de questions à se poser à télécharger sur Slideshare ou ici.
Chaque année depuis 2007, j'expérimente l'exercice de la capsule temporelle personnelle. C’est un bon moyen pour moi, lors de la rédaction de la lettre, de dresser un bilan de l'année et de me fixer des objectifs au niveau personnel mais aussi professionnel, puis de mesurer ma propre évolution un an après lors de la réception et la relecture de ma lettre.
Exemples issus de mes capsules temporelles manuscrites
Quitte à passer pour schizophrène, je vous partage quelques extraits de mes lettres rédigées au fil du temps :
"Cher Chris,
Je me demande à chaque fois ce qui pourrait te plaire à lire de ma plume (en bic 4 couleurs) et ce que mon moi futur aimerait que je lui raconte : anecdotes, sentiments, pensées oubliées à jamais, pour les faire revivre l’espace d’une lecture à l’intérieur de mon être. Qu’est-ce que mon moi futur aimerait que je lui raconte pour qu’on passe un bon moment atemporel ?
Tu auras un an de plus quand tu liras cette lettre c’est quand même bizarre d’écrire à quelqu’un qu’on connait si bien mais si inconnu, car dans un temps futur ; je ne peux qu’émettre des hypothèses sur mon avenir. Comment te sens-tu ? As-tu évolué ? Mon alter ego du futur… Peut-être même que je serai mort, qui sait ? J’écris peut-être à un défunt… Mais cela n’aurait pas de sens...
J’ai repoussé à plusieurs fois l’écriture de cette lettre, certainement par manque de volonté, de temps pour se poser et réfléchir. Le fait de partir en vacances ou en pèlerinage, retraite facilite la rédaction car dans un autre lieu loin de son quotidien pour s’en détacher. On va dire que c’est en quelque sorte une lettre carte postale rédigée au feeling sans autre support que cette feuille de papier, un stylo et ma main guidée par mon cœur.
Il est essentiel de prendre le temps et vivre la durée. Chaque journée dure 24h et entre le temps qui s’écoulera entre le moment vécu le jour de la rédaction de cette lettre et celui de sa réception, je nous souhaite d’avoir profité au maximum de toutes les minutes disponibles dans nos projets en vue de vivre des aventures extraordinaires et de changer le monde même de manière infime. Ce que tu deviendras dépendra de ce que je ferai de ma vie durant cette année : j’espère être à la hauteur de la tâche et tu n’auras qu’à me maudire si notre futur ne te conviendrait pas !
Ce qui est pertinent de dire, c’est qu’on peut apprendre à connaître son moi futur en commençant par l’inventer. Je suis la conséquence des choix que j’ai faits dans le passé. Je serai la conséquence de ce que je ferai dans le futur. Je suis la cause de ce que je serai. Mes rêves d’aujourd’hui auront-ils été assez puissants pour transformer mon quotidien, jusqu’à moi-même ? Lourde responsabilité... Tu sauras à qui t’adresser pour les réclamations... Je vais tâcher de nous inventer un avenir hors du commun, un avenir propre à nous 2, singulier qui vaut la peine d’être vécu. Je te promets avec force et conviction de réinventer notre futur. Ce n’est pas qu’aujourd’hui n’est pas bien ; j’ai appris à me satisfaire de tout, à être philosophe, même en amour ; mais il faut savoir évoluer, rester curieux, être ouvert à l’inconnu et à la découverte car au bout d’un moment, le plaisir de l’aventure fait place à la morne lassitude de ce qui devient quotidien et routinier. Sans nouveaux projets, sans nouveautés, on se meurt à petit feu : une musique écoutée et réécoutée des centaines de fois finit par perdre de son intérêt. Il faut accepter jeuner, écouter d’autres musiques, renoncer... Mais qu’est-ce que je souhaite vraiment pour moi ? Vivre heureux, être fier des projets accomplis avec d’autres, subvenir à mes besoins, faire ce que j’aime faire, aimer et marcher humblement avec mon Dieu tout simplement.
J’avais cette réflexion si je devais écrire à mon moi dans 2 ans ; est-ce que je lui écrirais différemment ? Et un moi dans 40 ans, est-ce que j’adapterais mon langage pour une vieille croûte ? J’en serai absolument incapable. Par contre, le ressenti à la lecture en serait certainement très différent. On méconnait trop souvent ses mois futurs alors que ce serait certainement très utile d’apprendre à les connaître, histoire de mieux se connaître maintenant et éviter de reproduire les mêmes erreurs du futur !
J’aurais pu continuer cette lettre sur des pages et des pages et ne jamais m’arrêter jusque dans 1 an ; mais la vie continue... J’espère avoir fait la synthèse de tout ce que j’ai appris et vécu pour me donner une ligne de conduite, un guide ouvert, l’encyclopédie de mon savoir qui restera dans le temps : intangible ! Profite bien de ce voyage, cette expérience nouvelle, cette aventure qui puise donner du sens et un sens à ta vie.
Mais le temps presse, déjà, je dois te quitter, mettre un point final à cette lettre atemporelle, un peu comme le temps vécu ici, maintenant, qui sera le passé à ton époque. Déjà, si rapidement, ce moi du passé s’estompe et disparaît dans l’histoire, je ne suis plus et tu es là, à me lire ; déjà tu as oublié mon état psychologique du moment, des détails de cette histoire et cette lettre reste mon seul témoignage. J’aurais aussi pu écrire aux « mois » du futur qui reliront cette lettre mais bon... Je dois y aller, écrire l’histoire et vivre. A dans un an petite lettre, mon seul vestige de cet instant dans l’éternité ! Comme je le disais dans ma lettre de motivation pour rentrer à l’Iteem : ‘Dans l’optimisme de partager ensemble un avenir riche et constructif, veuillez agréer, l’expression de nos salutations distinguées !’ Je ne nous souhaite pas « Bon courage » comme le veut la formule consacrée mais plutôt « Belle aventure, bons projets, bonne route » comme je pourrais le souhaiter sincèrement à un ami proche partant en voyage, mais pas n’importe quel voyage, le voyage de notre vie dont nous sommes responsables. Je te laisse pour continuer à écrire notre histoire, à arpenter notre destin ; à te préparer un passé hors du commun, pour que tu puisses nous inventer un avenir qui vaut la peine d’être vécu.
Chris, je nous promets de nous réinventer pour que ce Chris du futur soit différent de ce Chris du passé : non pas que je ne me trouve pas bien à cet instant mais pour que je te préfère dans le futur ! Pense à ce moi du passé, regarde-le avec bienveillance, il a confiance en toi, c’est-à-dire à qu’il a confiance en son avenir !
Seul toi connaît la suite, mais à moi de l’inventer !
Ton Chris du passé
Ps : On a le même avenir !"
Et vous ? Qu'attendez-vous pour vous écrire une lettre à vous-même ou à vos proches dans le futur ? A vous faire ce cadeau si original et atemporel ? Souvenez-vous : "Le meilleur est avenir" !
Je vous partage mon article témoignage sur l'ambition paru dans le livre "Dieu s’intéresse-t-il à notre travail ?" publié à l'occasion des 50 ans du MCC (Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants).
Où placer notre ambition ? Comment être chrétien et ambitieux, concilier foi et ambition ? Cet article tente de répondre à ces questions et prend place dans le chapitre "Le monde n'appartient-il qu'aux ambitieux ?".
"Quand j’étais très jeune, je
voulais changer le monde à la
manière de Bill Gates : créer une grande entreprise et faire fortune pour
la redistribuer aux plus pauvres. Le temps m’a appris à mieux définir et
préciser cette ambition personnelle, que je revisite chaque jour : l’ambition de changer le monde... même de manière
infime, en entreprenant des projets porteurs de sens, et si possible, aubon
goût de l'Esprit Saint ! Si l’ambition est le désir ardent, la prétention de réussir quelque chose,
c’est bien ce ‘quelque chose’ qu’il nous faut interroger et qui distingue, une
mauvaise d’une saine ambition : au service de quoi je mets mon ambition ?
Quel est son sens, sa finalité ?
Par exemple, aux JMJ de Rio,
nous avions l’ambition que le maximum de jeunes de la région puisse rencontrer
le Christ au Brésil durant les 3 semaines de pèlerinage.Cette ambition était nourrie dans la prière et nous encourageait fortement à exercer nos talents au service de ce
beau projet : l’ambition peut être, en effet, un formidable vecteur de motivationqui transforme notre réalité.
Notre réel n'est-il pas aussi
le produit des rêves que d'autres ont rêvés avant nous ? Je pense que ma réussite de demain sera à la mesure de
l’ambition que je me donne aujourd’hui. Je peux avoir l’ambition de vivre en chrétien, que mes actes soient
vraiment en concordance avec ma foi dans une vraie unité de vie, mais l’enjeu
est de prendre conscience de l'ambition
que Dieu met en nous pour « ne
pas réussir dans la vie mais réussir sa vie ; pour réaliser avec Dieu, son
rêve d’amour sur nous » - Michel Hubaut, et donc rester humble avanttout,
car « un chrétien ne sera jamais
assez ambitieux sauf s'il sait dans son cœur, qu'il ne sera jamais assez
humble » - Marc Rastoin, jésuite."
Cet ouvrage s'adresse à tous ceux et celles qui s'interrogent sur leur façon dont s'exerce leurs responsabilités, qui cherchent à mettre en cohérence leur foi et leur vie professionnelle. Les sujets traités sont divers et en lien avec les multiples enjeux de notre monde d'hier et d'aujourd'hui : Ambition, management, nouveaux équilibres de vie, finance et argent, mondialisation, nouvelles technologies, développement durable... Une invitation à (re)découvrir le MCC et sa proposition : à travers le partage et l’écoute fraternelle, discerner comment mieux agir selon l’Esprit du Christ dans tous les lieux où s’exercent nos responsabilités.
Le mardi 10 mars, nous lancions avec l'équipe de tri-D, la Troisième Révolution des Idéesune campagne de crowdfunding, mentorée par la Troisième Révolution Industrielle en Nord-Pas de Calais sur la plate-forme KissKissBankBank, leader européen du crowdfunding dédié à la création et l’innovation afin de financer les premiers développements du projetToucher pour Voirdont l'objectif est de rendre accessible le monde visible aux déficients visuels grâce aux technologies d'impression 3D !
Cette campagne de crowdfunding a pour objectif de récolter 10 000€ jusqu'au 26 avril.
C'est un beau challenge et un marathon de 47 jours afin de faire parler du projet et de partager notre rêve au maximum de personnes de réaliser la Troisième Révolution des Idées au service d'une économie créative et durable en mettant l'impression 3D au service de projets porteurs de sens !
Ces derniers mois, j'ai pu témoigner à quelques reprises sur l'entrepreneuriat porteur de sens : Entreprendre aujourd'hui, qu'est-ce que cela signifie ? Etre entrepreneur porteur de sens, comment cela s'incarne-t'il ?
Dans cet interview grand format sur la radio RCF Nord de France dans l'Emission Témoin d'entreprise, j'ai pu développer 4 grands thèmes à partir du choix de créer son entreprise, aux nouvelles techniques d'entrepreneuriat dites 'agiles', en passant par l'entrepreneuriat social et le social business pour conclure sur mes rêves et messages dans un monde en pleine mutation.
Télécharger le podcast de l'émission en cliquant ici.
Aquarelle dédicacée de Jean Pattou, peintre-architecte lillois - La Déesse
La notion de "sens" peut prendre plusieurs 'sens' : une direction, un contenu (signifiant) ou un organe sensible (les 5 sens). Cela peut faire échos aux valeurs que nous portons. Le sens fait parti d'une des sources de l'engagement : est-ce que mon action a du sens ? Les jeunes générations sont dans une véritable quête de sens : "Ils posent beaucoup de questions à leurs parents et à leurs employeurs Ccomme pour remettre en cause les habitudes, les routines, les modes de vie des familles, des entreprises, des institutions. Ces hauts lieux de l’existence humaine provoquent chez eux la question de la 'génération Y' : Why ? Pourquoi ?" Dans un monde en mutation et à l'aube d'une nouvelle économie, il est donc plus que primordial de reposer la question du sens et de la finalité de nos actions.
Lors du petit-déjeuner proposé par la Cité du Managementle 30 janvier 2015 dernier à la Cité des Echanges, j'ai pu reprendre tous ces thèmes illustrés de mon parcours de vie et de tous les projets menés ou en cours. C'était une belle occasion de parler de vie cohérente et unifiée, d'élan romantique, d'éloge de la folie, du pari de la confiance sur l'avenir, de l'importance d'y croire, d'optimisme offensif, d'audace, d'introspection et de capsule temporelle, de changement de paradigme et d'entrepreneuriat du changement !
Consultez et téléchargez ma présentation ici ou sur Slideshare.
Enfin, j'avais l'honneur d'ouvrir le bal lors de l'événement Femmes Remarquables, the next steple 20 mars 2015 sur la thématique : "Osez les talents !". Afin d'illustrer l'invitation à "donner du sens à ses talents", j'ai repris 3 exemples de moments forts dans ma vie : les JMJ de Rio, l'aventure Ticket for Change ainsi que la création de ma startuptri-D, la Troisième Révolution des Idées !
Consultez et téléchargez ma présentation ici ou sur Slideshare.
L'entrepreneuriat porteur de sens reste à inventer avec le sens des projets que nous déciderons d'entreprendre !
J'ai le plaisir de vous partager ma tribune parue dans Croix du Nord sur une vision conjointe entre la Troisième Révolution Industrielle (TRI) en région Nord-Pas de Calais et le Synode provincial Lille-Arras-Cambrai (LAC) !
Ayant eu la chance de les voir naître et d’y participer activement depuis leurs lancements, je vous partage quelques points communs entre ces deux démarches aussi ambitieuses que nécessaires, quoique traitant de thèmes très différents, mais relevant toutes deux d’une dynamique de changement culturel.
Ce samedi soir 24 janvier était présenté chez Pocheco à Forest-sur-Marque le nouveau livre d'Emmanuel Druon, président de Pocheco en présence de Cyril Dion, co-fondateur du mouvement Colibri avec Pierre Rabhi, directeur du magazine Kaizen et co-réalisateur du film Demain avec Mélanie Laurent, qui signe la préface du livre : Le syndrome du Poisson Lune, un manifeste d'anti-management, édité chez Actes Sud.
Dans ce livre, Emmanuel Druon reprend l'exemple emblématique de Pocheco, fabricant d'écoveloppes, qui depuis 20 ans, développe la notion d'Ecolonomies, à savoir "qu'il est plus économique de travailler de manière écologique", déjà développé dans le précédent livre : Ecolonomies - entreprendre et produire autrement.
"L'écolonomie se préoccupe de la question de la relation à l'autre et dans le cadre professionnel en premier lieu, pour que personne perde sa vie à la gagner. C'est une question de bon sens."
Pour résumer, le syndrome du Poisson Lune est cette logique qui anime nos sociétés, fondée sur la croissance sans limite. En effet, le Poisson Lune est le seul organisme vivant qui croît sans discontinuer, jusqu’à la mort...
Un poisson lune attrapé en 1910 ayant une masse estimée à une tonne et demie
Je note l'application chez Pocheco de certains principes de l'Economie Sociale et Solidaire : par exemple, une échelle maximum de différence de salaires entre le plus bas et le plus élevé bloquée à 4 ainsi que la non distribution de dividendes : les bénéfices de l'activité sont systématiquement réinvestis dans l'entreprise en consolidant les fonds propres.
Chaque investissement est décidé en fonction des 3 critères et piliers du développement durable : est-qu'il permet de baisser la pénibilité et d'augmenter la sécurité des postes de travail ? (social), est-qu'il permet de baisser l'impact sur l'environnement et les éco-systèmes naturels ? (environnement), est-ce qu'il permet des gains en productivité ? (économique). En appliquant ces principes, l'usine de Pocheco est devenue un exemple emblématique d'économie circulaire dans le Nord et même dans le monde entier !
Enfin, on peut retrouver des similitudes avec l'Entreprise réinventée de Frédéric Lalouxet le self-management des organisations libérées quand Emmanuel Druon parle d'un manifeste d'anti-management en décrivant le fonctionnement de Pocheco sans hiérarchie : "il n'y a plus d'échelons hiérarchiques mais des référents : pas de patron, pas de chefs et tout le monde a son mot à dire dans le travail."
Pochecho démontre ainsi par l'exemple, "à la façon du colibri, que l’industrie du XXième siècle sera humaine autant qu’écologique, si chacun fait sa part du travail."
Retrouvez le résumé en mind mapping de ce livre téléchargeable ici ou sur Slideshare.
Retrouvez le compte-rendu en mind mapping du premier livre d'Emmauel Druon sur les Ecolonomies téléchargeable ici ou sur Slideshare.
"Et si la solution était de faire ce qui nous rend heureux ?"
"Nous avons besoin d’un changement encore plus profond : que chacun d’entre nous transforme ce qu’il fait au quotidien. Il ne s’agit pas pour nous de faire plus, mais de faire autrement ce que nous faisons déjà.
J’ai régulièrement la chance d’intervenir dans des lycées, collèges ou écoles préparatoires. Les questions qui me sont le plus souvent posées sont : “Que peut-on faire ?”, “Si nous ne devions faire qu’une chose pour améliorer la situation écologique, économique, sociale, ce serait quoi ?” Invariablement, je réponds : “Trouvez ce qui vous passionne le plus dans la vie, ce qui vous épanouit, vous permet d’exercer vos talents et faites-le. Ensuite, demandez-vous quel impact vous avez sur la planète et sur les autres êtres humains.” Le premier mouvement de ces jeunes est généralement une sorte de “C’est tout ?” Comme si ce n’était pas suffisant. Ou que la réponse était à côté de la question. Je leur explique alors que la plupart des comportements qui détruisent les écosystèmes ou déstructurent notre tissu social sont, à mon sens, des phénomènes de compensation. Que nous pouvons avoir tendance à remplir le vide de sens par le consumérisme. À oublier que notre travail ne nous plaît pas en par- tant, en avion, à l’autre bout du monde, pour un week-end. À masquer le peu d’estime que nous nous accordons par le cynisme et l’agressivité. À combler nos besoins de reconnaissance, notre profond sentiment d’insécurité, par la domination physique, intellectuelle, financière, sexuelle, la conquête territoriale, professionnelle, sportive...
Évidemment, c’est un peu caricatural. Mais je ne crois pas être si loin de la réalité. Or, si nous ne nous attelons pas aux causes de ces comportements, nous pouvons bien continuer à nous agiter dans tous les sens, nous n’aurons pas l’impact nécessaire.
C’est pour cette raison qu’il me paraît fondamental de commencer par mettre de l’ordre en nous-mêmes. Et trouver, comme je l’écrivais plus haut, ce qui nous passionne le plus, ce qui nous permet d’exprimer nos talents et de nous épanouir. De cette façon, nous pourrons être utiles à notre communauté et récupérerons la disponibilité intellectuelle et émotionnelle nécessaire pour considérer les autres et le milieu naturel à leur juste valeur.
L’une des premières règles du management n’est-elle pas “la bonne personne à la bonne place” pour qu’une organisation fonctionne ?
Pourquoi en serait-il autrement dans une société ?
Un proverbe chinois dit : “Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.” Et c’est pour moi le premier objectif à atteindre : quelque chose qui ressemble au bonheur.
C’est en général à cet instant de la démonstration que mes collégiens-lycéens-étudiants me disent : “Mais ce n’est pas possible de faire ce qu’on veut dans la vie !”
Et pourtant si. Même dans des conditions défavorables. Je pourrais passer des dizaines de pages à le démontrer. Mais il n’est pas facile de le concevoir, tant notre modèle éducatif nous entraîne à croire qu’il s’agit d’obtenir des diplômes, afin de s’insérer dans la société, trouver un travail (là où il y a de la place) et ainsi pouvoir “gagner sa vie”. Plutôt que de nous découvrir, d’acquérir le désir et le besoin d’apprendre, dans l’objectif de nous réaliser et d’être utiles aux autres.
En écrivant ce livre, Emmanuel Druon apporte un témoignage fondamental du fait que, comme le dit Pierre Rabhi, “notre vie vaut plus qu’un salaire”. Que nous ne sommes pas venus au monde pour participer au produit national brut. Ni pour travailler sans relâche au seul motif que nous avons besoin d’argent pour survivre. Nous avons besoin de créer du sens, de trouver nos voies, d’aider nos enfants et nos congénères à trouver la leur. Et de parvenir ensemble à ce point d’équilibre que l’on appelle harmonie." Cyril Dion