dimanche 25 janvier 2015

Le syndrome du Poisson Lune et les Ecolonomies par Pocheco

Ce samedi soir 24 janvier était présenté chez Pocheco à Forest-sur-Marque le nouveau livre d'Emmanuel Druon, président de Pocheco en présence de Cyril Dion, co-fondateur du mouvement Colibri avec Pierre Rabhi, directeur du magazine Kaizen et co-réalisateur du film Demain avec Mélanie Laurent, qui signe la préface du livre : Le syndrome du Poisson Lune, un manifeste d'anti-management, édité chez Actes Sud. 


Dans ce livre, Emmanuel Druon reprend l'exemple emblématique de Pocheco, fabricant d'écoveloppes, qui depuis 20 ans, développe la notion d'Ecolonomies, à savoir "qu'il est plus économique de travailler de manière écologique", déjà développé dans le précédent livre : Ecolonomies - entreprendre et produire autrement. 

"L'écolonomie se préoccupe de la question de la relation à l'autre et dans le cadre professionnel en premier lieu, pour que personne perde sa vie à la gagner. C'est une question de bon sens."

Pour résumer, le syndrome du Poisson Lune est cette logique qui anime nos sociétés, fondée sur la croissance sans limite. En effet, le Poisson Lune est le seul organisme vivant qui croît sans discontinuer, jusqu’à la mort...

Un poisson lune attrapé en 1910 ayant une masse estimée à une tonne et demie
Je note l'application chez Pocheco de certains principes de l'Economie Sociale et Solidaire : par exemple, une échelle maximum de différence de salaires entre le plus bas et le plus élevé bloquée à 4 ainsi que la non distribution de dividendes : les bénéfices de l'activité sont systématiquement réinvestis dans l'entreprise en consolidant les fonds propres. 

Chaque investissement est décidé en fonction des 3 critères et piliers du développement durable : est-qu'il permet de baisser la pénibilité et d'augmenter la sécurité des postes de travail ? (social), est-qu'il permet de baisser l'impact sur l'environnement et les éco-systèmes naturels ? (environnement), est-ce qu'il permet des gains en productivité ? (économique). En appliquant ces principes, l'usine de Pocheco est devenue un exemple emblématique d'économie circulaire dans le Nord et même dans le monde entier !

Enfin, on peut retrouver des similitudes avec l'Entreprise réinventée de Frédéric Laloux et le self-management des organisations libérées quand Emmanuel Druon parle d'un manifeste d'anti-management en décrivant le fonctionnement de Pocheco sans hiérarchie : "il n'y a plus d'échelons hiérarchiques mais des référents : pas de patron, pas de chefs et tout le monde a son mot à dire dans le travail."

Pochecho démontre ainsi par l'exemple, "à la façon du colibri, que l’industrie du XXième siècle sera humaine autant qu’écologique, si chacun fait sa part du travail."

Retrouvez le résumé en mind mapping de ce livre téléchargeable ici ou sur Slideshare.

Retrouvez le compte-rendu en mind mapping du premier livre d'Emmauel Druon sur les Ecolonomies téléchargeable ici ou sur Slideshare.



Retrouvez également un très bon résumé du livre sur AgoraVox, le média citoyen sur : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-syndrome-du-poisson-lune-162178

Je vous invite à lire cet extraits de la Préface de Cyril Dion qui propose une belle piste pour "faire autrement ce que nous faisons déjà" et que vous pouvez retrouver sur : http://www.actes-sud.fr/catalogue/societe/le-syndrome-du-poisson-lune

"Et si la solution était de faire ce qui nous rend heureux ?"

"Nous avons besoin d’un changement encore plus profond : que chacun d’entre nous transforme ce qu’il fait au quotidien. Il ne s’agit pas pour nous de faire plus, mais de faire autrement ce que nous faisons déjà.
J’ai régulièrement la chance d’intervenir dans des lycées, collèges ou écoles préparatoires. Les questions qui me sont le plus souvent posées sont : “Que peut-on faire ?”, “Si nous ne devions faire qu’une chose pour améliorer la situation écologique, économique, sociale, ce serait quoi ?” Invariablement, je réponds : “Trouvez ce qui vous passionne le plus dans la vie, ce qui vous épanouit, vous permet d’exercer vos talents et faites-le. Ensuite, demandez-vous quel impact vous avez sur la planète et sur les autres êtres humains.” Le premier mouvement de ces jeunes est généralement une sorte de “C’est tout ?” Comme si ce n’était pas suffisant. Ou que la réponse était à côté de la question. Je leur explique alors que la plupart des comportements qui détruisent les écosystèmes ou déstructurent notre tissu social sont, à mon sens, des phénomènes de compensation. Que nous pouvons avoir tendance à remplir le vide de sens par le consumérisme. À oublier que notre travail ne nous plaît pas en par- tant, en avion, à l’autre bout du monde, pour un week-end. À masquer le peu d’estime que nous nous accordons par le cynisme et l’agressivité. À combler nos besoins de reconnaissance, notre profond sentiment d’insécurité, par la domination physique, intellectuelle, financière, sexuelle, la conquête territoriale, professionnelle, sportive...
Évidemment, c’est un peu caricatural. Mais je ne crois pas être si loin de la réalité. Or, si nous ne nous attelons pas aux causes de ces comportements, nous pouvons bien continuer à nous agiter dans tous les sens, nous n’aurons pas l’impact nécessaire.

C’est pour cette raison qu’il me paraît fondamental de commencer par mettre de l’ordre en nous-mêmes. Et trouver, comme je l’écrivais plus haut, ce qui nous passionne le plus, ce qui nous permet d’exprimer nos talents et de nous épanouir. De cette façon, nous pourrons être utiles à notre communauté et récupérerons la disponibilité intellectuelle et émotionnelle nécessaire pour considérer les autres et le milieu naturel à leur juste valeur.
L’une des premières règles du management n’est-elle pas “la bonne personne à la bonne place” pour qu’une organisation fonctionne ?
Pourquoi en serait-il autrement dans une société ?
Un proverbe chinois dit : “Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.” Et c’est pour moi le premier objectif à atteindre : quelque chose qui ressemble au bonheur.
C’est en général à cet instant de la démonstration que mes collégiens-lycéens-étudiants me disent : “Mais ce n’est pas possible de faire ce qu’on veut dans la vie !”
Et pourtant si. Même dans des conditions défavorables. Je pourrais passer des dizaines de pages à le démontrer. Mais il n’est pas facile de le concevoir, tant notre modèle éducatif nous entraîne à croire qu’il s’agit d’obtenir des diplômes, afin de s’insérer dans la société, trouver un travail (là où il y a de la place) et ainsi pouvoir “gagner sa vie”. Plutôt que de nous découvrir, d’acquérir le désir et le besoin d’apprendre, dans l’objectif de nous réaliser et d’être utiles aux autres.

En écrivant ce livre, Emmanuel Druon apporte un témoignage fondamental du fait que, comme le dit Pierre Rabhi, “notre vie vaut plus qu’un salaire”. Que nous ne sommes pas venus au monde pour participer au produit national brut. Ni pour travailler sans relâche au seul motif que nous avons besoin d’argent pour survivre. Nous avons besoin de créer du sens, de trouver nos voies, d’aider nos enfants et nos congénères à trouver la leur. Et de parvenir ensemble à ce point d’équilibre que l’on appelle harmonie." Cyril Dion

mardi 13 janvier 2015

Témoignage d’un entrepreneur porteur de sens !

J'aurai la chance de pouvoir témoigner sur l'Entrepreneuriat porteur de sens lors d'un petit-déjeuner proposé par la Cité du Management le 30 janvier prochain à la Cité des Echanges à Marcq-en-Baroeul ! 
Je reviendrai sur mon parcours qui m'a amené à entreprendre : optimisme, entrepreneuriat social, changement du monde seront au programme ! :D

Plus d'informations sur : http://www.citedumanagement.com/Events-2/temoignage-dun-entrepreneur-porteur-sens-chris-delepierre/

N'hésitez pas à me contacter si cet événement vous intéresse !

jeudi 1 janvier 2015

Rayonnante année 2015 !



2015 est là, c’est l’heure d’écrire une nouvelle page de notre histoire !

Très belle année à chacune et chacun ! =D