jeudi 3 décembre 2015

Article pour InFlux Le Mag' : Entreprendre Autrement

J'ai eu la chance de co-écrire un article pour InFlux Le Mag' du Medef Grand Lille n°26 "Les jeunes prennent la relève" Automne/Hiver 2015, avec Fouad Talbi et sous la plume de Mehdi Ikaddaren !

Le Magazine Influx, édité semestriellement, est tiré à 15 000 exemplaires et destiné au monde économique ainsi qu’aux décideurs des 4 territoires (Armentières, Douai, Lille Métropole et Saint Omer).

Couverture by SKWAK
Dans cet article, nous exprimons notre "Point de vue" sur le thème "Entreprendre Autrement" en témoignant de la transition que nous vivons actuellement vers une nouvelle économie :

Entreprendre autrement, c’est emprunter des voies nouvelles, se mettre dans une posture de renaissance. C’est également entreprendre le changement au sein même des organisations existantes par l’intrapreneuriat. La mise en réseau du monde a développé un nouveau paradigme : la coopération ; s’exprimant par des démarches collaboratives, de management porteur de sens, libéré par la confiance et allant vers plus d’intelligence collective.


Nous y développons 3 axes d'analyse :
- Une révolution culturelle en marche
- L’entreprise réinventée, libérée : une nouvelle approche managériale
- L’entreprise porteuse de sens 

Retrouvez l'article complet en téléchargement PDF et sur Slideshare :


En complément de l'article, retrouvez une mindmap de synthèse sur ces nouvelles formes d'entreprendre le changement :


Retrouvez cette carte en téléchargement PDF et sur Slideshare.

En conclusion, nous précisons que "la 3ème Révolution Industrielle ne sonnera pas la mort des modèles économiques traditionnels : les deux systèmes cohabiteront encore un certain temps pendant cette « transition de phase » ... Mais combien de temps ? Les nouvelles générations, aspirant au changement, poussent à la transformation !


dimanche 1 novembre 2015

"La croissance se réinvente ici, en Nord-Pas de Calais" - Retours sur le World Forum Lille 2015


La 9ème édition du World forum for a Responsible Economy s'est tenue à Lille du 20 au 22 octobre dernier avec pour challenge de réinventer la croissance. Une nouvelle occasion de débattre avec des entrepreneurs et experts venus du monde entier en s'interrogeant sur les grands défis de demain avec "ceux qui la font" : "Économie de fonctionnalité, économie collaborative et de partage : tendances de fond ou épiphénomènes ?", "Nouvelles technologies, nouvelle croissance : quels impacts économiques et sociaux ?", ou encore "Repenser la performance : comment transformer l'entreprise par la RSE ?". Retrouvez la note de cadrage de l'édition ici. 


Alors que le monde change très vite, avec l’accélération des progrès et de la technologie (robotisation, big data, ...),  Michel Landel, directeur général du groupe Sodexo, a indiqué lors de la plénière d'ouverture son souhait que ces progrès renforcent la qualité de vie. 


Pour Stéphane Richard, PDG d'Orange, le numérique est la clef de ces challenges.


J'ai notamment assisté à une conférence et un atelier sur l'open innovation, animés par Stephan Eloïse Gras, consultante en innovation numérique et en stratégies d’innovation.

L’open innovation c’est l’idée que l’innovation n’est plus le seul fait d’un individu ou d’un petit groupe mais des foules (communautés, réseaux, tiers-lieux,...) et des méthodes spécifiques.

Des notions telles que l’entrepreunariat et l'intrapreneuriat social, la transformation globale des organisations, le Do It Yourself, les open labs et les low-techs ont été évoquées. Une révolution des makers et du Do It With Others est déjà en marche, notamment aux Etats-Unis. 

La notion d'innovation évolue : de la traditionnelle R&D à l'innopassion portée par des personnes qui se revendiquent comme des makers, des créateurs, des « faiseurs ». Selon eux, chacun est créateur au sens où nous sommes animés par des passions qui nous poussent à agir et repoussent les limites de notre créativité. Chacun peut adopter ce nouvel état d'esprit car chacun possède son expertise propre. Dans son livre Zero to Maker, David Lang explique comment nous pouvons apprendre (juste assez) pour faire (à peu près) n'importe quoi : "Learn (just enough) to Make (just about) Anything" et devenir "entrepreneur par accident". 

Nous passons de "l'égo-système à l'éco-système" : des personnes s'engagent volontairement autour de valeurs de partage afin de reconstituer un Bien Commun et forment des communautés qui génèrent beaucoup de valeurs à moindre coût.  La mise à disposition de nombreux brevets et logiciels en « open source » redéfinit la notion de propriété intellectuelle qui sera à l'avenir beaucoup plus protéiforme. 

Dans ces nouveaux makerspaces ou tiers-lieux de fabrication, véritable espace de créativité, de réinvention et d'intelligence collective, des entrepreneurs donnent à la population les outils de la Révolution Industrielle et vont changer le monde. 

A ce titre, l'exemple du Techshop aux USA est significative avec un impact de plus 12 milliards de dollars de valeur et de 2000 emplois créés grâce aux "entrepreneurs makers" qui ont débuté leurs idées dans ces nouveaux espaces de fabrication. 


En interne des organisations, on pourrait donner les conseils suivants pour développer une culture plus ouverte : “laisser aux collaborateurs l’opportunité de travailler en mode garage”, mettre les salariés au contact d’un service réellement rendu, co-construire des solutions avec les acteurs en transdisciplinarité, avoir un lieu inspirant tel que “la machine à café”, privilégier la transformation intérieure des individus, ...

J'ai également eu la chance de rencontrer Sénamé Koffi Agbodjinou, fondateur de « Weolab », un tiers-lieu de fabrication au Togo en 2012. « C'est un lieu ouvert dans un quartier à Lomé où tout le monde peut venir utiliser la technologie mise en place et développer leur propre type de projet ». L'imprimante 3D, créée à partir du recyclage des objets électroniques et appelé W.Afate illustre bien ce laboratoire du partage. Sénamé est un représentant emblématique du mouvement naissant des makers en Afrique qui promeut la démocratie technologique qui est un immense enjeu pour l'Afrique. 

Lors de la conférence "Ecosystème Social Business" avec le CSI (Philippines) SoBizHub", j'ai eu l'honneur de témoigner aux côté d'entrepreneurs sociaux du Nord-Pas de Calais : Vianney Poissonier, créateur de La Bouquinerie du Sart, Gérard Bellet, fondateur de Jean Bouteille et Shanon Khadka, entepreneur social philippin et à l'initiative du Center for Social Innovation, l’incubateur de Gawad Kalinga. La session était animé par Nicolas Cordier, membre du Comité de Pilotage du SoBizHub et Carolina Herrera du forum Convergences.


Aussi, avec tri-D, nous avons tenu un stand impression 3D en collaboration avec Dagoma afin de projeter les participants dans la fabrication de demain !

Une soirée spéciale jeunes s'est également tenue rassemblant plus de 1000 jeunes qui ont découverts des projets internationaux menés par leurs pairs dans le cadre du concours "No limits for a Young World" !


"Si l’on peut arriver sceptique, on en ressort totalement convaincu. Une nouvelle vision du monde est née. On nous répète souvent que chacun a son rôle à jouer dans le monde de demain, mais grâce au World Forum, on en prend véritablement conscience."

"Ne surestimez pas ce que vous faites en 1 an, ne sous-estimez pas ce que vous ferez en 10 ans."

En citant Bill Gates, Philippe Vasseur nous donne rendez-vous le 10 octobre 2016 pour la 10ème édition du forum pour faire le point sur 10 années d’existence du World Forum de Lille. A noter que la prochaine édition se déroulera par un tour de France !  


Pour revivre le World Forum Lille 2015 : 

vendredi 9 octobre 2015

Les jeunes aventuriers témoignent lors de la convention 2015 des clubs APM à Lille !


La convention des clubs APM s'est tenue les 1 et 2 octobre dernier à Lille qui a rassemblé plus de 3500 chefs d'entreprise : j'avais l'honneur d'y être invité en tant qu'expert ! =)


Le thème développé était celui de l'Aventure : L’aventure, ce n’est pas un club en chaise longue, ni un discours d’acteurs », entame Thierry Watelet, maître de cérémonie durant la plénière d'ouverture. « C’est un monde de renaissance, un monde en marche. Elle se joue du temps et du lieu, et a lieu quand vous le décidez. » 

"L'histoire se lit, l'aventure se vit !"


Les jeunes aventuriers étaient conviés pour témoigner et notamment les jeunes entrepreneurs !

J'ai donc eu la chance d'intervenir lors de 2 "Kfaits découvertes" sur la thématique des Jeunes et des nouvelles formes d'entrepreneuriat : "Pour un jeune, aujourd'hui, qu'est-­ce qu'entreprendre ?"

Pouvoir latéral, ingéniosité collective, fonctionnement en mode agile, co­création, crowdfunding, ancrage local, acteurs de la 3ème révolution industrielle​... Sept ​jeunes qui changent le monde et dessinent l'économie de demain échangeront avec vous. Entrepreneurs ou intrapreneurs, porteurs de projets ou encore étudiants, ils sont les témoins d'une génération en quête de sens qui expérimentent de nouveaux modèles économiques et de nouveaux styles de management.

 

Durant ces Kfaits découvertes, 7 jeunes entrepreneurs ont pu témoigner et échanger avec 7 chefs d'entreprises : un grand merci à eux pour leur présence et leur dynamisme !

Avec : 
Vous pouvez retrouver et télécharger ma présentation sur Slideshare ;

Je me suis notamment inspiré du préambule du livret du Congrès du Futur par Mathieu Baudin, directeur de l'Institut des Futurs Souhaitables et intitulé "Demain est déjà là". 


La radio UCLille de l'Université Catholique de Lille a tenu une web-radio pendant la convention. Vous pouvez retrouvez tous les podcasts ainsi que mon interview sur : http://radiouclille.univ-catholille.fr/broadcast/1067-en-direct-de-la-convention-apm-05

Article sur le site de la convention : https://convention-apm.com/blog/27/en-direct-de-la-convention-apm-5

 

Surprise lors de cette convention, un fablab éphémère a été mis en place par l'équipe de SC21 et du ZBis pour évoquer la révolution des makers !


Rendez-vous à Bordeaux pour la Convention des clubs APM 2017 !

vendredi 11 septembre 2015

Invitation à l'exposition "Pattou, 40 ans de dessins d'humeur"


J'ai le plaisir de vous inviter à l'exposition "Pattou, 40 ans de dessins d'humeur" que j'ai l'honneur d'organiser avec l'association Art, Axe et Cible


Le vernissage aura lieu le vendredi 25 septembre à partir de 19h aux Ateliers Bouchez, 9 rue Hovelacque à Lille en présence de l'artiste Jean Pattou.

Vous le connaissez sûrement pour sa fresque monumentale du métro Lille Europe mais connaissez-vous ses dessins d’humeur ?

Depuis 40 ans, l'artiste peintre architecte lillois Jean Pattou porte un regard amusé, souvent critique, sur son métier d’architecte-urbaniste, l’actualité, la politique, la vi(ll)e qui nous entoure.

La rétrospective exceptionnelle « Pattou, 40 ans de dessins d’humeur », qui s’inscrit dans la dynamique de Lille Renaissance, présente au public, pour la toute première fois, une sélection de nombreux dessins et aquarelles choisis pour leur délicieuse ironie, dont l'extrême modernité nous fait comprendre que "Jean n'a Pattou dit" !

Merci de confirmer votre présence au vernissage en allant sur : http://art-axe-et-cible.com/vernissage/

L'exposition est en accès libre du 26 septembre au 11 octobre 2015, les samedis de 15h à 19h et les dimanches de 11h à 18h.

Au plaisir de vous retrouver à l'occasion de cette exposition ! :-D

Dossier de présentation de l'exposition : 

dimanche 2 août 2015

La Capsule Temporelle ou l’expérience de s'écrire une lettre adressée à soi-même dans le futur...

Dans le sens commun, une capsule temporelle est "une œuvre de sauvegarde collective de biens et d'informations, comme témoignage destiné aux générations futures." (Source Wikipedia)


En détournant le principe, cela consiste à l'écriture d'une lettre personnelle adressée à soi-même dans le futur. C'est alors un puissant "outil de développement personnel voisin du journal personnel visant à se mettre en relation avec son 'futur moi'."  

En vivant cette expérience originale on se rend compte que c'est un excellent outil d’introspection et une photo de son esprit qui capture un instant t de sa vie. "Une capsule temporelle permet de faire une pause et de réfléchir à sa vie d'une manière dont on a généralement peu l'occasion de le faire. On y capture un témoignage du présent ainsi que nos attentes pour le futur. Et plus tard lorsqu'on l'ouvrira, ces éléments nous aideront à prendre conscience de notre cheminement et à redécouvrir certains éléments de notre sagesse d'alors."

Alexandre Philippe décrit très bien les principes et le fonctionnement d'une capsule temporelle personnelle sur son blog C'éclair : http://ceclair.fr/une-capsule-temporelle-pour-contacter-votre-futur-moi

J'ai résumé cet article sur une mind map disponible en téléchargement sur Slideshare ou ici


Pour vous aider à trouver l'inspiration dans la rédaction de votre propre capsule temporelle, voici des exemples de questions à se poser à télécharger sur Slideshare ou ici.

De nombreux sites et applications existent pour envoyer votre propre capsule temporelle virtuelle par Internet (Future MeMy Virtual Time CapsuleMy Time CapsuleTime Hop, ... - Ils sont décrits dans cet article : http://www.benjaminthiers.net/une-capsule-temporelle-virtuelle/) mais vous pouvez aussi écrire votre lettre à l'ancienne en format papier. 

Chaque année depuis 2007, j'expérimente l'exercice de la capsule temporelle personnelle. C’est un bon moyen pour moi, lors de la rédaction de la lettre, de dresser un bilan de l'année et de me fixer des objectifs au niveau personnel mais aussi professionnel, puis de mesurer ma propre évolution un an après lors de la réception et la relecture de ma lettre. 

 Exemples issus de mes capsules temporelles manuscrites 

Quitte à passer pour schizophrène, je vous partage quelques extraits de mes lettres rédigées au fil du temps :

"Cher Chris,

Je me demande à chaque fois ce qui pourrait te plaire à lire de ma plume (en bic 4 couleurs) et ce que mon moi futur aimerait que je lui raconte : anecdotes, sentiments, pensées oubliées à jamais, pour les faire revivre l’espace d’une lecture à l’intérieur de mon être. Qu’est-ce que mon moi futur aimerait que je lui raconte pour qu’on passe un bon moment atemporel ? 

Tu auras un an de plus quand tu liras cette lettre c’est quand même bizarre d’écrire à quelqu’un qu’on connait si bien mais si inconnu, car dans un temps futur ; je ne peux qu’émettre des hypothèses sur mon avenir. Comment te sens-tu ? As-tu évolué ? Mon alter ego du futur… Peut-être même que je serai mort, qui sait ? J’écris peut-être à un défunt… Mais cela n’aurait pas de sens...

J’ai repoussé à plusieurs fois l’écriture de cette lettre, certainement par manque de volonté, de temps pour se poser et réfléchir. Le fait de partir en vacances ou en pèlerinage, retraite facilite la rédaction car dans un autre lieu loin de son quotidien pour s’en détacher. On va dire que c’est en quelque sorte une lettre carte postale rédigée au feeling sans autre support que cette feuille de papier, un stylo et ma main guidée par mon cœur. 

Il est essentiel de prendre le temps et vivre la durée. Chaque journée dure 24h et entre le temps qui s’écoulera entre le moment vécu le jour de la rédaction de cette lettre et celui de sa réception, je nous souhaite d’avoir profité au maximum de toutes les minutes disponibles dans nos projets en vue de vivre des aventures extraordinaires et de changer le monde même de manière infime. Ce que tu deviendras dépendra de ce que je ferai de ma vie durant cette année : j’espère être à la hauteur de la tâche et tu n’auras qu’à me maudire si notre futur ne te conviendrait pas !

Ce qui est pertinent de dire, c’est qu’on peut apprendre à connaître son moi futur en commençant par l’inventer. Je suis la conséquence des choix que j’ai faits dans le passé. Je serai la conséquence de ce que je ferai dans le futur. Je suis la cause de ce que je serai. Mes rêves d’aujourd’hui auront-ils été assez puissants pour transformer mon quotidien, jusqu’à moi-même ? Lourde responsabilité... Tu sauras à qui t’adresser pour les réclamations... Je vais tâcher de nous inventer un avenir hors du commun, un avenir propre à nous 2, singulier qui vaut la peine d’être vécu. Je te promets avec force et conviction de réinventer notre futur. Ce n’est pas qu’aujourd’hui n’est pas bien ; j’ai appris à me satisfaire de tout, à être philosophe, même en amour ; mais il faut savoir évoluer, rester curieux, être ouvert à l’inconnu et à la découverte car au bout d’un moment, le plaisir de l’aventure fait place à la morne lassitude de ce qui devient quotidien et routinier. Sans nouveaux projets, sans nouveautés, on se meurt à petit feu : une musique écoutée et réécoutée des centaines de fois finit par perdre de son intérêt. Il faut accepter jeuner, écouter d’autres musiques, renoncer... Mais qu’est-ce que je souhaite vraiment pour moi ? Vivre heureux, être fier des projets accomplis avec d’autres, subvenir à mes besoins, faire ce que j’aime faire, aimer et marcher humblement avec mon Dieu tout simplement. 

J’avais cette réflexion si je devais écrire à mon moi dans 2 ans ; est-ce que je lui écrirais différemment ? Et un moi dans 40 ans, est-ce que j’adapterais mon langage pour une vieille croûte ? J’en serai absolument incapable. Par contre, le ressenti à la lecture en serait certainement très différent. On méconnait trop souvent ses mois futurs alors que ce serait certainement très utile d’apprendre à les connaître, histoire de mieux se connaître maintenant et éviter de reproduire les mêmes erreurs du futur !

J’aurais pu continuer cette lettre sur des pages et des pages et ne jamais m’arrêter jusque dans 1 an ; mais la vie continue... J’espère avoir fait la synthèse de tout ce que j’ai appris et vécu pour me donner une ligne de conduite, un guide ouvert, l’encyclopédie de mon savoir qui restera dans le temps : intangible ! Profite bien de ce voyage, cette expérience nouvelle, cette aventure qui puise donner du sens et un sens à ta vie. 

Mais le temps presse, déjà, je dois te quitter, mettre un point final à cette lettre atemporelle, un peu comme le temps vécu ici, maintenant, qui sera le passé à ton époque. Déjà, si rapidement, ce moi du passé s’estompe et disparaît dans l’histoire, je ne suis plus et tu es là, à me lire ; déjà tu as oublié mon état psychologique du moment, des détails de cette histoire et cette lettre reste mon seul témoignage. J’aurais aussi pu écrire aux « mois » du futur qui reliront cette lettre mais bon... Je dois y aller, écrire l’histoire et vivre. A dans un an petite lettre, mon seul vestige de cet instant dans l’éternité ! Comme je le disais dans ma lettre de motivation pour rentrer à l’Iteem : ‘Dans l’optimisme de partager ensemble un avenir riche et constructif, veuillez agréer, l’expression de nos salutations distinguées !’ Je ne nous souhaite pas « Bon courage » comme le veut la formule consacrée mais plutôt « Belle aventure, bons projets, bonne route » comme je pourrais le souhaiter sincèrement à un ami proche partant en voyage, mais pas n’importe quel voyage, le voyage de notre vie dont nous sommes responsables. Je te laisse pour continuer à écrire notre histoire, à arpenter notre destin ; à te préparer un passé hors du commun, pour que tu puisses nous inventer un avenir qui vaut la peine d’être vécu. 
Chris, je nous promets de nous réinventer pour que ce Chris du futur soit différent de ce Chris du passé : non pas que je ne me trouve pas bien à cet instant mais pour que je te préfère dans le futur ! Pense à ce moi du passé, regarde-le avec bienveillance, il a confiance en toi, c’est-à-dire à qu’il a confiance en son avenir ! 

Seul toi connaît la suite, mais à moi de l’inventer !

Ton Chris du passé 

Ps : On a le même avenir !"

Et vous ? Qu'attendez-vous pour vous écrire une lettre à vous-même ou à vos proches dans le futur ? A vous faire ce cadeau si original et atemporel ? 

Souvenez-vous : "Le meilleur est avenir" ! 

lundi 25 mai 2015

Témoignage sur l'Ambition - Livre des 50 ans du MCC

Je vous partage mon article témoignage sur l'ambition paru dans le livre "Dieu s’intéresse-t-il à notre travail ?" publié à l'occasion des 50 ans du MCC (Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants). 

Où placer notre ambition ? Comment être chrétien et ambitieux, concilier foi et ambition ? Cet article tente de répondre à ces questions et prend place dans le chapitre "Le monde n'appartient-il qu'aux ambitieux ?".

"Quand j’étais très jeune, je voulais changer le monde à la manière de Bill Gates : créer une grande entreprise et faire fortune pour la redistribuer aux plus pauvres. Le temps m’a appris à mieux définir et préciser cette ambition personnelle, que je revisite chaque jour : l’ambition de changer le monde... même de manière infime, en entreprenant des projets porteurs de sens, et si possible, au bon goût de l'Esprit Saint ! Si l’ambition est le désir ardent, la prétention de réussir quelque chose, c’est bien ce ‘quelque chose’ qu’il nous faut interroger et qui distingue, une mauvaise d’une saine ambition : au service de quoi je mets mon ambition ? Quel est son sens, sa finalité ?

Par exemple, aux JMJ de Rio, nous avions l’ambition que le maximum de jeunes de la région puisse rencontrer le Christ au Brésil durant les 3 semaines de pèlerinage.  Cette ambition était nourrie dans la prière et nous encourageait fortement à exercer nos talents au service de ce beau projet : l’ambition peut être, en effet, un formidable vecteur de motivation qui transforme notre réalité.

Notre réel n'est-il pas aussi le produit des rêves que d'autres ont rêvés avant nous ? Je pense que ma réussite de demain sera à la mesure de l’ambition que je me donne aujourd’hui. Je peux avoir l’ambition de vivre en chrétien, que mes actes soient vraiment en concordance avec ma foi dans une vraie unité de vie, mais l’enjeu est de prendre conscience de l'ambition que Dieu met en nous pour « ne pas réussir dans la vie mais réussir sa vie ; pour réaliser avec Dieu, son rêve d’amour sur nous » - Michel Hubaut, et donc rester humble avant tout, car « un chrétien ne sera jamais assez ambitieux sauf s'il sait dans son cœur, qu'il ne sera jamais assez humble » - Marc Rastoin, jésuite."


Vous pouvez commander le livre sur http://www.mcc.asso.fr/Dieu-s-interesse-t-il-a-notre-1956

Cet ouvrage s'adresse à tous ceux et celles qui s'interrogent sur leur façon dont s'exerce leurs responsabilités, qui cherchent à mettre en cohérence leur foi et leur vie professionnelle. Les sujets traités sont divers et en lien avec les multiples enjeux de notre monde d'hier et d'aujourd'hui : Ambition, management, nouveaux équilibres de vie, finance et argent, mondialisation, nouvelles technologies, développement durable... Une invitation à (re)découvrir le MCC et sa proposition : à travers le partage et l’écoute fraternelle, discerner comment mieux agir selon l’Esprit du Christ dans tous les lieux où s’exercent nos responsabilités.

lundi 13 avril 2015

Soutenez ma campagne de crowdfunding #triDKiss !!

Le mardi 10 mars, nous lancions avec l'équipe de tri-D, la Troisième Révolution des Idées une campagne de crowdfunding, mentorée par la Troisième Révolution Industrielle en Nord-Pas de Calais sur la plate-forme KissKissBankBankleader européen du crowdfunding dédié à la création et l’innovation afin de financer les premiers développements du projet Toucher pour Voir dont l'objectif est de rendre accessible le monde visible aux déficients visuels grâce aux technologies d'impression 3D !


Cette campagne de crowdfunding a pour objectif de récolter 10 000€ jusqu'au 26 avril.

C'est un beau challenge et un marathon de 47 jours afin de faire parler du projet et de partager notre rêve au maximum de personnes de réaliser la Troisième Révolution des Idées au service d'une économie créative et durable en mettant l'impression 3D au service de projets porteurs de sens !

Vous pouvez nous soutenir jusqu'au 26 avril sur www.kisskissbankbank.com/toucher-pour-voir !

dimanche 29 mars 2015

L'entrepreneuriat porteur de sens !

Ces derniers mois, j'ai pu témoigner à quelques reprises sur l'entrepreneuriat porteur de sens : Entreprendre aujourd'hui, qu'est-ce que cela signifie ? Etre entrepreneur porteur de sens, comment cela s'incarne-t'il ?

Dans cet interview grand format sur la radio RCF Nord de France dans l'Emission Témoin d'entreprise, j'ai pu développer 4 grands thèmes à partir du choix de créer son entreprise, aux nouvelles techniques d'entrepreneuriat dites 'agiles', en passant par l'entrepreneuriat social et le social business pour conclure sur mes rêves et messages dans un monde en pleine mutation.


Télécharger le podcast de l'émission en cliquant ici

Aquarelle dédicacée de Jean Pattou, peintre-architecte lillois - La Déesse 
La notion de "sens" peut prendre plusieurs 'sens' : une direction, un contenu (signifiant) ou un organe sensible (les 5 sens). Cela peut faire échos aux valeurs que nous portons. Le sens fait parti d'une des sources de l'engagement : est-ce que mon action a du sens ? Les jeunes générations sont dans une véritable quête de sens : "Ils posent beaucoup de questions à leurs parents et à leurs employeurs Ccomme pour remettre en cause les habitudes, les routines, les modes de vie des familles, des entreprises, des institutions. Ces hauts lieux de l’existence humaine provoquent chez eux la question de la 'génération Y' : Why ? Pourquoi ?" Dans un monde en mutation et à l'aube d'une nouvelle économie, il est donc plus que primordial de reposer la question du sens et de la finalité de nos actions. 

Lors du petit-déjeuner proposé par la Cité du Management le 30 janvier 2015 dernier à la Cité des Echanges, j'ai pu reprendre tous ces thèmes illustrés de mon parcours de vie et de tous les projets menés ou en cours. C'était une belle occasion de parler de vie cohérente et unifiée, d'élan romantique, d'éloge de la folie, du pari de la confiance sur l'avenir, de l'importance d'y croire, d'optimisme offensif, d'audace, d'introspection et de capsule temporelle, de changement de paradigme et d'entrepreneuriat du changement !

Consultez et téléchargez ma présentation ici ou sur Slideshare



Enfin, j'avais l'honneur d'ouvrir le bal lors de l'événement Femmes Remarquables, the next step le 20 mars 2015 sur la thématique : "Osez les talents !". Afin d'illustrer l'invitation à "donner du sens à ses talents", j'ai repris 3 exemples de moments forts dans ma vie : les JMJ de Rio, l'aventure Ticket for Change ainsi que la création de ma startup tri-D, la Troisième Révolution des Idées



Consultez et téléchargez ma présentation ici ou sur Slideshare

L'entrepreneuriat porteur de sens reste à inventer avec le sens des projets que nous déciderons d'entreprendre ! 

mercredi 4 mars 2015

Tribune dans Croix du Nord : Un monde et une région en mouvement !

J'ai le plaisir de vous partager ma tribune parue dans Croix du Nord sur une vision conjointe entre la Troisième Révolution Industrielle (TRI) en région Nord-Pas de Calais et le Synode provincial Lille-Arras-Cambrai (LAC) !

Ayant eu la chance de les voir naître et d’y participer activement depuis leurs lancements, je vous partage quelques points communs entre ces deux démarches aussi ambitieuses que nécessaires, quoique traitant de thèmes très différents, mais relevant toutes deux d’une dynamique de changement culturel.

"Le synode LAC comme TRI de l’Église locale  ? La TRI comme synode économique régional  ?"Retrouvez l'intégralité de la tribune sur : http://www.croixdunord.com/tribune-un-monde-et-une-region-en-mouvement-82871.html


Troisième Révolution Industrielle et Synode LAC : témoignage d’un monde et d’une région qui changent

 

Un monde ancien s'écroule, un nouveau émerge, invitant nos grandes institutions politiques, économiques, religieuses à se réinventer. Comment ? Par le déclenchement de grandes dynamiques au niveau régional : d'une part, la Troisième Révolution Industrielle (TRI) pour "faire du Nord-Pas de Calais, un territoire pionnier de l’économie de demain basée sur les énergies renouvelables et les technologies de l’internet", et d'autre part, le synode provincial des Eglises de Lille-Arras-Cambrai (LAC) pour "Inventer les paroisses de demain".

 

Ayant eu la chance de les voir naître et d'y participer activement depuis leurs lancements, je vous partage quelques points communs entre ces deux démarches aussi ambitieuses que nécessaires, quoique traitant de thèmes très différents, mais relevant toutes deux d’une dynamique de changement culturel.

 

Le synode LAC comme TRI de l'Eglise locale ? La TRI comme synode économique régional ? 

 

Pour rappel, la CCI Nord de France et le Conseil Régional confient en 2012 à Jeremy Rifkin, économiste américain, une étude sur la façon d’engager la TRI dans le Nord-Pas de calais. D'après Rifkin, « les grandes transformations économiques de l’histoire se produisent quand une nouvelle technologie de communications converge avec un nouveau système énergétique » Le 25 octobre 2013, il rend public son « Master plan » ou feuille de route lors du World Forum Lille.

 

Le synode LAC est convoqué en juin 2013 par les évêques de nos trois diocèses. Il a été ponctué par quatre assemblées synodales de décembre 2013 à février 2015 rassemblant plus de 200 personnes et ayant pour objectif le renouvellement des paroisses au service de la mission de l’Eglise : l’annonce de l’Evangile.


Le monde a besoin de plus de Nord - Pas de Calais 


On peut d’abord noter le caractère pionnier et unique au monde de ces 2 événements qui renforce ma conviction que le "monde a besoin de plus de Nord-Pas de Calais". La TRI est, à juste titre, considérée comme une première mondiale à l’échelle d’une région ainsi que le synode LAC qui est le premier synode provincial du monde francophone. 

 

La TRI et le synode sont lancés en réaction à de profonds bouleversements : La TRI est ainsi perçue comme une chance pour les entreprises et la région de sortir de la crise économique dans un contexte mondial de raréfaction des ressources, notamment énergétiques. Le synode tend, quant à lui, à "reconfigurer" les modèles paroissiaux dans notre société désormais plus mobile et "liquide" (primat des relations, de la communication, de la logique de réseau) tout en tenant compte de la baisse du nombre de prêtres et d'une population de fidèles parfois vieillissantes. Ce sont donc bien deux mouvements d'anticipation à l'écoute des signes et enjeux de notre temps, dans notre monde en mutation.

 

Dans les deux cas, l’enjeu est avant tout culturel : comment inventer une culture nouvelle ? Par exemple, imaginer des paroisses 2.0, collaboratives où se vit un réel esprit de synodalité et de collégialité. Comment balayer les idées reçues ? Se détacher d’un modèle économique qui a certes très bien fonctionné, mais qui s’est fait au dépend de la planète et qui connaît une phase d’épuisement aujourd’hui. La TRI et le synode sont avant tout des processus de conversion : la vraie question abordée est bien celle du changement profond qui n'est pas d'abord le changement dans les manières "de faire" mais celui dans les manières "d'être". Le dernier TEDxLille Graine de changement nous rappelait une phrase de Friedrich Nietzsche : "tout le monde croit que le fruit est l'essentiel de l'arbre quand, en réalité, c'est la graine." Les résultats ne sont finalement pas les grandes décisions prises pour s'adapter au monde qui vient mais plutôt tout le processus d'implication et de transformation des acteurs en jeu : si les décisions étaient prises par quelques uns aussi bonnes fussent-elles, elles n'auraient eu pas le même impact sur la communauté que si elles avaient été ‘coélaborer’ ensemble avec une participation active de chacun. « Ce qui a été écrit et voté, c’est avant tout un mouvement et un dynamisme, c’est un état d’esprit à faire vivre. De là viendront certainement, dans les trois diocèses, des nouveautés que l’on ne peut pas forcément imaginer aujourd’hui... » On pourrait aisément mettre cette citation de Mgr. Laurent Ulrich dans la bouche d’un Philippe Vasseur évoquant le Master plan de TRI dans la région. 

 

J’en conclus que le plus décisif reste l’expérience d’un discernement collectif pour définir une vision commune et un vocabulaire commun entre des acteurs très différents ayant parfois des intérêts contraires que ce soient, dans un cas, des politiques de tous courants, entreprises de toutes tailles, ou universités publics/privés ou dans un autre cas, les 190 membres des assemblées du synode : laïcs, prêtres, diacres, religieux et religieuses, jeunes et moins jeunes. 

 

Nous serons demain, les héritiers des systèmes économiques et paroissiaux que nous inventons aujourd'hui : la TRI et le synode en sont les processus de transformation en région. Dans un monde plus en plus complexe, ces deux événements, qui font appel à notre propre responsabilité individuelle, ont le mérite « d’élever notre état de conscience » et de nous changer de l’intérieur, afin de devenir à notre tour, des ambassadeurs du changement à notre échelle. C’est une posture individuelle à adopter par chacun pour écrire l’Histoire, notre Histoire et véritablement incarner "une révolution qui ne se fera pas sans Vous" ! 

 

Biographie de Chris Delepierre :

 

Ch'ti de 25 ans formé à l'Iteem (Centrale Lille / Skema Business School), Chris a travaillé après ses études au Réseau Alliances / World Forum Lille dans l'économie Responsable et la RSE (Responsabilité Sociétale de l'Entreprise). Entrepreneur de projets porteurs de sens et lauréat du Ticket for Change 2014, il est le cofondateur de tri-D, la Troisième Révolution des Idées, une start-up sociale spécialiste des nouveaux usages de l'impression 3D au service d'une nouvelle économie créative et durable. Membre du club des entrepreneurs de la Troisième Révolution Industrielle depuis ses débuts, Chris est également responsable jeunes professionnels du MCC (Mouvement Chrétien des Cadres) et membre des assemblées du synode LAC.